Monseigneur suivait toujours attentivement ce qui se passait dans les autres Eglises locales et respectait les traditions des autres, bien que lui-même observât en tout les coutumes russes;
Le Vendredi Saint, après l’office de l’Ensevelissement (l’exposition de l’Epitaphios), Monseigneur faisait le tour de toutes les églises orthodoxes de San Francisco, qu’elles soient grecques, syriennes ou autres, pour y vénérer le saint Epitaphios.
Les premiers mois, à San Francisco, Monseigneur était seulement l’administrateur du diocèse, tout en restant officiellement Archevêque d’Europe Occidentale. Tant que Monseigneur ne fut pas officiellement désigné pour occuper la chaire d’Amérique Occidentale, il garda sa montre à l’heure européenne.
Les gens qui ne comprenaient pas Monseigneur trouvaient cela drôle. Mais, chez Monseigneur, tout avait un sens; tout en vivant à San Francisco, il continuait de veiller sur son troupeau d’Europe Occidentale.
Je me souviens que le Samedi Saint de l’année 1963, après la liturgie, nous dévêtions Monseigneur de ses habits liturgiques dans le sanctuaire. Il était trois heures de l’après-midi selon l’heure locale. Monseigneur regarda sa montre, fit le signe de croix et dit : « A Paris, les Matines viennent de commencer. »