Comme nombre de ses compatriotes qui avaient dû tout laisser derrière eux, Michel Maximovitch connut les difficultés de l’émigration qu’il décrira en ces termes :
« Les russes en exil ont accepté toutes sortes de travaux et d’occupations pour assurer leur subsistance à l’étranger. Les anciens dignitaires et les généraux devinrent de simples ouvriers, artisans et petits commerçants, ne méprisant aucune besogne, se rappelant qu’aucun travail n’est avilissant s’il n’est lié à des actes immoraux. L’intelligentsia russe, à cet égard, manifesta non seulement son aptitude à conserver son énergie vitale, et à vaincre tout ce qui faisait obstacle à son existence et à son développement, mais montra aussi ses hautes qualités d’âme : l’aptitude à s’humilier et à endurer.
L’école de la vie de réfugié a régénéré et élevé moralement de nombreux Russes. Il convient de rendre honneur et hommage à ceux qui portent la croix de leur exil. »